Tout à commencé, il y a un peu plus d’un an, avec un spectacle à Bougue : « Des Shadocks à Dada », évocation théâtrale du mouvement artistique et culturel né aux lendemains de la première guerre mondiale du sentiment d’absurdité du monde. L’idée était de faire travailler (et jouer) les écoliers du regroupement pédagogique intercommunal Bougue/Mazerolles/Laglorieuse sur le thème du dadaïsme. Cette idée fut portée par le maire de Bougue, Christian Cenet qui est également vice-président en charge du Pôle culturel au Marsan agglomération. Le Pôle s’en empara et l’idée devint un « projet pédagogique », coordonné par Françoise Duverger et impliquant, sous l’égide de la Ligue de l’Enseignement, l’Inspection académique et la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC). Au mois de juin 2010, le dossier était bouclé permettant de financer des intervenants extérieurs : 24 heures d’art plastique, 12 heures pour la création théâtrale, plus quelques heures de petites créations vocales assurées par une conseillère pédagogique, Mireille Savary. Et c’est ainsi que six classes d’écoliers de tous âges (maternelle de Mazerolles, grandes section CP et CE 1 de Bougue, CE1 et CE2 de Bougue, CM1/CM2 de Laglorieuse)… soit 150 enfants et leurs enseignants s’impliquèrent joyeusement, enfourchant le mouvement Dada, les uns avec le Théâtre Label Etoile (en résidence permanente à Bougue) et le comédien Fabien Lupinelli, d’autres ou quelquefois les mêmes avec le professeur de peinture d’arts plastiques Dany Dumas (Atelier « Art et création » à Saint-Pierre-du-Mont, Bougue, Paris). Tout est permis C’est le résultat de ces travaux de plusieurs mois, que les parents et amis ont été invités à découvrir, mardi 7 juin en fin d’après-midi à la salle des fêtes de Laglorieuse. Découverte d’abord de l’étonnante exposition de dessins ubuesques, de sculptures abracadabrantesques, d’assemblages insolites et de belles machines de papier-carton-roue de vélo et tout ce que vous voudrez et qui, bien sûr, ne servent strictement à rien. Mais on leur avait dit : « allez-y, vous pouvez tout faire et tout est permis… sauf la méchanceté », témoignait leur directrice, Marie-Claire Laborde.
Ils ne se sont pas plus retenus que ceux qui se sont « lâchés » mardi sur les planches, dans une série de saynètes (où bien sûr, on met des moustaches à la Joconde) évoquant l’histoire de Dada du B.A.-BA jusqu’à Tristan Tzara, fondateur du mouvement et au cruel déchirement avec les surréalistes. Le tout mené bon train et servi avec une fraîche spontanéité. Le public était ravi et tous ces efforts récompensés. Retour page précédente |